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Le plaisir de vous informer



Février 2024  

« Que deviennent nos églises? »

par Nathalie Thibault

Le 24 décembre dernier, notre église Sainte-Marguerite-de- Lingwick célébrait sa dernière messe de minuit. Puis, nous avons appris que la ville de Lingwick l’avait achetée. Qu’en fera-t-elle? La question se pose.

 

Plusieurs options s’offrent à nous. Nous pourrions la garder, car nos églises sont profondément ancrées dans l’histoire québécoise et resteront à tout jamais dans notre mémoire collective. Elles font partie de notre patrimoine, ne serait-ce que pour leurs vitraux, clochers et œuvres d’art.

 

Le conseil du patrimoine religieux du Québec (CPRQ) dispose d’un certain budget pour les garder en bon état. Est-ce que notre église aura l’honneur d’être choisie? ...

Le journal

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Opinion du mois

Texte choisi du mois

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Février 2024

Activité forestière

« Nos chevaux sont de retour »

par Noël Vinet

Nos chevaux sont de retour

dans nos forêts…

 

Le samedi 20 janvier, Mathieu Boulanger et son frère Marc Boulanger, tous deux forgerons de métier, ont organisé un atelier sur le débusquage et le débardage à la ferme de Mathieu à Lingwick.

 

Le débusquage consiste en l’opération d’abattre les arbres et de déplacer ceux-ci avec un cheval jusqu’à un lieu d’entreposage temporaire. Le débardage, quant à lui, consiste à déplacer tous ces arbres d’un lieu d’entreposage vers leur destination.

 

Plus de 40 personnes de tous les âges se sont déplacées de partout au Québec pour venir ...

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Texte choisi - Octobre 2020



« Les animaux qui nous font peur »

par Monique Théoret


Mémoire collective

À l’approche de la fête de l’Halloween, pour vous aider à vous mettre dans l’ambiance, je vous invite à faire une petite virée du côté des animaux effrayants, mystérieux et méconnus du Sud du Québec.

L’origine des peurs concernant certains animaux est liée à la culture. La chauve-souris, étant nocturne et méconnue, est associée aux ténèbres. Une crainte démesurée et injustifiée est une phobie; la plus répandue pourrait bien être l’arachnophobie : c’est la peur des arachnides regroupant araignées, scorpions et acariens. Tout comme un instinct primitif, ce réflexe est inscrit dans la mémoire de notre espèce. Une meilleure connaissance des espèces animales aide à modérer la peur.

 

Peur innée

La peur des serpents serait innée et liée à l’évolution, car nos ancêtres devaient éviter le danger. Les couleuvres sont un groupe de serpents sans crocs ni venin. Ils ont des petites dents fines et courbées vers l’arrière leur permettant d’avaler leurs proies entières. Les habitats leur étant essentiels diminuent, les serpents sont donc menacés. Malgré le fait que les huit espèces du Québec ne soient pas venimeuses, beaucoup de gens essaient de les éliminer. On retrouve au Québec huit espèces de serpents, qu’on appelle couleuvres. La couleuvre rayée est la plus fréquente dans notre région. Elle peut mesurer jusqu’à un mètre de longueur (trois pieds). Sa peau formée d’écailles souples est couverte de trois longues rayures de couleurs variables, mais le plus souvent jaunes sur un fond gris foncé. Ces couleuvres trouvent refuge près du sol, dans le feuillage ou les feuilles mortes. Elles se dissimulent dans les bûches et les amas de roches. Leurs proies sont petites : vers, grenouilles, rongeurs, etc. Comme elles sont aussi d’habiles nageuses, elles attrapent aussi des poissons et des sangsues. Si l’on manipule une couleuvre contre son gré, elle peut mordre ou libérer un liquide nauséabond. L’odeur assez écœurante reste sur la peau plusieurs heures. La couleuvre rayée est un petit prédateur qui joue un important rôle dans les écosystèmes.

 

Les plus détestées

Leur apparence inquiète, pourtant elles nous fuient. Elles ne piquent pas mais peuvent mordre si elles se sentent prises au piège. Leurs proies sont minuscules, capturées dans leurs toiles ou à l’affût selon l’espèce. La plupart produisent du venin paralysant les proies avant qu’elles puissent les manger. Les araignées sont omniprésentes dans nos maisons, au jardin, même en milieu aquatique.

Il y a quatre espèces de Dolomèdes; ce sont des araignées semi-aquatiques. Dolomedes tenebrosus peut être aperçue autant dans l’eau, sur ses berges, dans la forêt qu’aux endroits sombres et humides. Sa présence est un signe de qualité de l’environnement. Elles se nourrissent d’insectes, d’invertébrés aquatiques et même de petits poissons. Les femelles sont de grande taille; sans les pattes, leur corps peut atteindre 2,8 cm (1 po).

Les changements climatiques ont un impact sur la répartition des espèces.  La veuve noire du Nord, Latrodectus variolus, est la moins venimeuse des veuves noires. Sa morsure n’est pas mortelle, son venin provoque une fièvre et des crampes musculaires. Les risques de la croiser sont faibles car elle est petite et elle se dissimule sous les troncs d’arbres morts, dans les cavités.

De plus, les risques de se faire mordre sont infimes, car ces araignées sont sous les troncs d’arbres morts, les roches ou dans des cavités. Lorsqu’elle mord pour se défendre, elle n’injecte pas nécessairement de venin.

 

Associée à Halloween

Que de mystères et de mythes entourent la chauve-souris. Certains disent qu’elle s’agrippe aux cheveux; c’est plutôt un prétexte de parents cherchant à dissuader les jeunes filles de sortir le soir. L’association à Dracula est vraiment tirée par les cheveux parce qu’il y a seulement trois espèces sud-américaines sur plus de 1000 dans le monde qui se nourrissent du sang de leurs victimes. Les huit espèces du Québec sont insectivores et elles utilisent un système d’écholocation pour repérer et capturer de minuscules insectes en vol la nuit. Comme les moustiques tournent autour des humains, elles peuvent s’approcher en s’alimentant, mais elles peuvent repérer un cheveu en volant à plus de 30 km/h. J’en suis convaincue car j’ai déjà dormi dans un abri ouvert au début d’un mois de juin. Les moustiques étaient particulièrement harcelants lorsque deux chauves-souris sont entrées et ont capturé tous les insectes piqueurs en quelques minutes. J’étais impressionnée de voir ce ballet en voltige.

Le seul risque associé à cette espèce est le risque de transmission de la maladie mortelle de la rage. Pour éliminer les menaces, il faut éviter de toucher une chauve-souris, qu’elle soit vivante ou morte. En cas de morsure ou d'égratignure, laver immédiatement la plaie à l'eau et au savon pendant au moins quinze minutes. Puis contacter rapidement Info-Santé 811.

Les conséquences du syndrome du museau blanc sont dramatiques pour cinq des huit espèces québécoises.  Les populations passant l’hiver dans des cavernes ont subi des taux de mortalité de 90 %  à 100 %. Voici des gestes à poser pour protéger les populations.

- N’entrez pas dans une grotte à moins de savoir qu’il n’y a pas de chauve-souris.

- Protégez les arbres matures et les chicots.

- Protégez la végétation au bord des ruisseaux, des rivières et des lacs.

- Installez un dortoir à chauves-souris.

- Appelez au ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs pour signaler les sites utilisés par des colonies de chauves-souris durant l’été (greniers de maison, hangar, etc.).

- Informez vos proches de la situation précaire des chauves-souris au Québec.

 

Les fossoyeurs

Lors d’une randonnée dans la région d’Oka, il y a une dizaine d’années, j’ai vu un rongeur mort sur un chemin dans un camping boisé. J’ai cru que j’avais la berlue lorsque je l’ai regardé de plus près et que le cadavre semblait vibrer. J’ai poursuivi mon chemin et de retour à peine quinze minutes plus tard… pouf ! Disparu. Intriguée, j’ai fait des recherches pour découvrir qu’il s’agissait sûrement de l’action d’un insecte. Une espèce de coléoptère nécrophage, c’est-à-dire qui se nourrit de cadavres. Une heure après sa mort, jusqu’à 3 km (presque 2 milles) de distance, un cadavre peut être détecté grâce aux antennes servant au sens de l’odorat.

Il en existe quatorze espèces au Québec, ceux qui ne sont pas nécrophages sont coprophages; ces derniers mangent des excréments.

L’espèce la plus commune est le silphe d’Amérique, Necrophila americana. Mâle et femelle s’accouplent sur la carcasse et la femelle y pond ses œufs. Les larves vont ensuite se nourrir de la chair en putréfaction. Ces coléoptères sont indispensables dans les écosystèmes forestiers et agricoles. Ils recyclent la matière organique en la dégradant et en remettant en circulation les éléments nutritifs.

Pour en revenir à mon observation mystérieuse, certaines espèces vont enterrer le cadavre de petits animaux comme des rongeurs ou des oiseaux. Les avantages sont d’éviter la compétition avec les mouches qui veulent aussi pondre leurs œufs dans le cadavre et aussi de conserver l’humidité de la chair.  

Une espèce est disparue du Canada depuis 2011 : le nécrophore d’Amérique, Nicrophorus americanus, de grande taille avec ses 3,5 cm (presque 1,5 po.) de long. Son dos est noir avec de grandes marques orange. Le déclin aurait été causé par la disparition d’une grande partie des forêts matures.

Même si vous n’avez pas envie de devenir intimes avec ces animaux à la réputation douteuse, je vous invite à participer à la protection des milieux de vie de cette faune. Voilà la clé pour conserver l’équilibre des écosystèmes desquels nous sommes une partie intégrante. R

Couleuvre rayée
Couleuvre rayée
Dolomède
Dolomède
Veuve noire du Nord
Veuve noire du Nord
Nécrophore d'Amérique
Nécrophore d'Amérique
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vu Mois Octobre 2022 sera encore sauté à cause COVID, mais aussi à cause de la charge augmentée de chacun qui se redistribuent les tâches de Ghislaine qui a quitté le Reflet en Juin 2022