Juin 2023
« L’eau, le feu »
par Danielle Leclerc
Avez-vous constaté comme moi, ce printemps, la sécheresse des sols ? Des crevasses dans les chemins de terre en plein mois de mai. Un simple filet d’eau dans les coulées et les petits ruisseaux. Le niveau très bas de la rivière.
Simon Mittelberger, climatologue français, dit : « Il y a un principe physique très simple : dès que vous avez un degré de plus sur l’atmosphère vous avez 7 % d’eau en plus qui s’évapore dans l’air et donc 7 % d’eau en moins soit dans les sols, soit dans les nappes phréatiques. »
C’est un sujet qui me préoccupe beaucoup en face duquel je me sens tellement impuissante. Je subis les vents forts et presque ininterrompus qui sévissent chez nous depuis le début du printemps. Et quand je vois lever la poussière, je ne peux m’empêcher de penser au film...
Le journal
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Opinion du mois
Texte choisi du mois
Juin 2023
« L'église du village »
par Daniel Pezat
Je viens de terminer la lecture du texte d'André Mathieu paru dans
Le Reflet du mois d'avril : Notre église. C'est bien connu, je ne suis
pas croyant, je n'ai jamais assisté à un office religieux à l'église Sainte-
Marguerite. Pourtant, j'en revendique la propriété, du moins sur le plan culturel et patrimonial.
Cette église, comme l’église Chalmers à Gould, est un bien collectif. Elles nous appartiennent. Nous devons refuser de voir des gens qui ne nous connaissent pas, qui connaissent encore moins notre histoire, nous dicter ce que nous devons faire ou ne pas faire.
L'église du village a été construite avec les cents, les dollars, le courage
et la sueur des gens d'ici. L’histoire populaire nous dit ...
Historique du journal
Depuis le mois d’avril 1987, fier de sa devise, Le plaisir
d’informer, Le Reflet du canton de Lingwick est publié
régulièrement neuf fois par année, imprimé et distribué
à 285 copies. Il est entièrement produit par des bénévoles.
Notre journal communautaire se veut le reflet de la vie au
quotidien dans le canton de Lingwick, mais aussi, sa mémoire.
Une idée germait depuis quelques mois dans la tête de
Chantal Lapointe. En mai 1986, elle assiste à un colloque à Weedon, concernant le lancement d’un journal communautaire. Elle contacte des gens de Lingwick. Un comité provisoire est formé, qui a pour tâche de mettre sur pied un journal communautaire, afin que les résidants du canton reçoivent de l’information, municipale, religieuse ou sociale, et y expriment leurs opinions. La municipalité prête un local dans le centre municipal, pour le futur journal.
Le 18 février 1987, a lieu l’assemblée générale de fondation. Trois personnes ressources sont présentes : Mmes Faby Dresdell, coordinatrice au CAB de Weedon, Thérèse Lavertu, présidente du journal communautaire L’Éveil du citoyen de Weedon, et M. Fernand Courchêne, organisateur communautaire. Un premier conseil d’administration est élu.
Les membres qui le composent sont :
Présidence, Chantal Lapointe; Vice-présidence, Pierre Rhéaume; Secrétariat, Manon Bolduc; Trésorerie, Régine Ward; Direction, Nicole Gagné; Direction, Francine Roy; Direction, Suzanne Blais.
Un nouveau journal communautaire est né. La première parution se fait en avril 1987; elle est imprimée… sur le photocopieur de la caisse populaire. Encore faut-il lui donner un nom. Un concours est organisé. Il est baptisé sous le nom Le Reflet de Lingwick-Gould.
Le 6 avril 1988, deuxième assemblée générale. Le journal termine son année financière avec un surplus de 9,17$. Deux nouveaux bénévoles se joignent au conseil d’administration, Jacqueline Bouffard et Daniel Pezat, en remplacement de Francine Roy et de Pierre Rhéaume. Le financement vient en grande partie des organismes du milieu. Le papier nécessaire au montage est fourni par la municipalité. Le journal est imprimé dans une imprimerie.
À l’AGA d’avril 1989, après deux ans d’existence, le journal remet des certificats d’excellence à Pierre Rhéaume pour sa chronique Chasse et pêche dans la catégorie communautaire ainsi qu’à Manon Bolduc pour un texte d’opinion : Quand la solitude s’installe, dans la catégorie individus.
En janvier 1990, le journal change de nom. Pour respecter l’histoire et le découpage géopolitique de la municipalité. Dorénavant, il sera Le Reflet du canton de Lingwick; pour tout le monde, il restera Le Reflet. Le journal s’incorpore la même année.
À l’aube d’une cinquième année d’activité, Daniel Pezat est le président du journal. Le Reflet s’affilie à l’Association des médias écrits communautaires du Québec, l’AMECQ. Cette association lui assure une visibilité à l’échelle du Québec. Elle lui donne accès à une banque de services et de formations spécifiques aux journaux communautaires.
Le Reflet est un des cofondateurs de l’Association des journaux communautaires du coin, l’AJCC. Ce regroupement de journaux communautaires locaux offre un support technique et humain aux journaux existants ou en implantation.
Un super bingo est organisé en mars 1992; les profits permettent l’achat d’un photocopieur.
Le Reflet et ses artisans, pour leur travail, se méritent plusieurs premiers prix décernés par l’AMECQ, en conception graphique, photographie et textes d’opinion.
Le Reflet à 10 ans. Les membres du C. A. et l’équipe de bénévoles suivent des cours de mise en pages; de belles améliorations en résultent. Plusieurs activités de financement viennent au fil des ans remplir les coffres. Deux calendriers, deux bingos, deux campagnes de financement Centraide, la fête des cent ans de pont couvert, trois épluchettes de blé d’Inde. Les bénévoles ont investi plus de 6 000 heures dans la conception et la distribution du Reflet! Durant toutes ces années, l’artiste peintre John Ward a contribué grandement à l’image du journal en produisant les pages couvertures.
Mai 1997; après bien des hésitations, un nouveau venu fait son apparition au journal. Grâce à une subvention du gouvernement du Québec et à quelques dîners aux spaghettis, le journal entre dans l’ère de l’informatique. Les bénévoles sont un peu déroutés! Finis, la colle et les ciseaux, les titres aux lettres rapportées, les pages croches, les photos tramées et les machines à écrire aux caractères plus ou moins identifiables…
C’est en mai 1998 que Le Reflet ouvre les portes du premier Centre d’accès communautaire Internet du Haut-Saint-François. En 2000, Marcel Langlois se joint à l’équipe à titre de journaliste.
D’autres prix sont venus récompenser le travail accompli. Un deuxième ordinateur a était installé, les photos sont numériques. Grâce aux efforts soutenus de ses dynamiques bénévoles, le journal est en bonne santé. Depuis quelques années, pour Noël, la page couverture est en couleurs.
2003. Le tirage est de 275 copies et il est distribué neuf fois par année. Avec l’achat d’une nouvelle imprimante laser couleur, Le Reflet met de la couleur dans ses pages. Une première au Québec pour un magazine de sa taille.


Avril 2007 – Le Reflet à 20 ans
C’est en juin 2008 que le journal fait l’acquisition d’une nouvelle imprimante laser couleur 11 x 17 et d’une brocheuse du même format. Dorénavant, Le Reflet est entièrement conçu et réalisé à Lingwick. La qualité s’en ressent de beaucoup. Imprimé laser dans sa totalité, tout est plus clair, plus net. Il fait l’orgueil de ses bénévoles et des gens du canton de Lingwick.
Les bénévoles sont le pivot indispensable et essentiel à la bonne marche du journal. Le Reflet a joué et joue toujours un rôle de leader. En informant et en conscientisant les gens du canton de Lingwick à l’importance de se prendre en main. Par ses textes, la qualité de sa présentation, il incite à l’excellence.

