Septembre-Octobre 2024
Peur?
par Jean Héassay1
Peur : Sentiment d’angoisse éprouvé en présence ou à la pensée d’un danger, réel ou supposé.
Synonymes : affolement, épouvante, frayeur.
Contraires : audace, bravoure, courage, héroïsme, intrépidité.
Pour ce qui suit, nous allons présumer que c’est la peur qui fait agir. Sinon, nous pourrions tomber dans des intentions plus hostiles comme la jalousie, la vengeance, la méfiance, etc., ce qui n’est pas souhaité.
Je pense que la peur peut faire prendre des décisions exagérées. Je pense qu’elle peut se transmettre dans le but de se déresponsabiliser. Je m’explique. Par exemple, je suis l’assureur d’un pont et j’ai peur de payer s’il y arrive un incident. Si personne n’utilise ce pont, je m’assure d’aucun incident. Je dis donc au gestionnaire de ce pont qu’il est dangereux, qu’il doit, par exemple, me prouver ...
Le journal
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Opinion du mois
Texte choisi du mois
Septembre-Octobre 2024
Lettre ouverte du comité citoyen Notre pont couvert
Quand serons-nous écoutés?
par Le comité citoyen Notre pont couvert
Forts du mandat que nous avaient donné la cinquantaine de citoyennes et citoyens réunis le 12 avril dernier, nous avons fait de notre mieux depuis ce temps pour assurer une réouverture rapide de l’accès piétonnier au pont McVetty-McKenzie.
Or, près de cinq mois plus tard, nous devons malheureusement constater que nos efforts n’auront pas porté fruit.
C’est le constat que nous avons partagé avec la population qui s’est déplacée pour une 3e assemblée citoyenne, le 20 août dernier. Malgré tout, nous nous sommes entendus sur le fait que le comité devait poursuivre son travail, ne serait-ce que pour questionner et assurer un suivi auprès de la municipalité. Car si le résultat recherché n’a pas été atteint, plusieurs questions demeurent sur la suite des choses...
Texte choisi - Juin 2024
« Salut à mon ami de toute une vie »
par Donald Rousseau
Salut à mon ami de toute une vie.
Il était une fois deux p’tits gars…
On était des gamins quand on s’est connus. J’avais 6 ans, il en avait 10.
C’était l’âge pour ramasser des bouteilles et les revendre pour quelques friandises.
Et notre amitié a duré 63 ans, jusqu’à son départ. J’ai alors perdu l’ami de toute ma vie.
Il n’y a rien qu’on n’a pas fait ensemble dès notre enfance: de la bicyclette à profusion, de la motoneige, du cheval, des quilles, de la moto, de la balle molle, du golf, de la chasse fine.
Des anecdotes, on en aurait à raconter.
Un souvenir me revient ; on était partis en ski-doo sur la vieille 257, vers Weedon, tortueuse et cahoteuse à l’époque. Et au 1er rang, on croisa les policiers, on prit alors le bois pour s’en sauver. Lorsqu’on en sortit, ils nous attendaient au coin de la route, et six mois plus tard, on recevait une contravention de 22 $. On en riait et on se disait qu’on avait eu plus de fun que pour le montant qu’on devait.
De la motoneige ; on en a roulé des kilomètres, sans jamais se tanner d’être ensemble.
On n’était pas des garnements, mais on aimait rire et avoir du fun ensemble. Quand j’ai eu 16 ans, la moto nous ralliait; aussitôt qu’on le pouvait, on partait à l’aventure.
Puis à travers tout ça, il y eut le club de balle molle mémorable et légendaire des Éponges, sous la direction de son père, Laurent, qui nous coachait avec ambition. On en aura bu d’la grosse O’Keefe !
Notre relation aura duré une vie complète.
Et en plus de tout ça, il était mon employé, parmi les plus fidèles, les plus intègres et les plus honnêtes que j’aurai eu l’honneur de côtoyer pendant 45 ans. Dans les années où il travaillait aux sapins, chaque soir, après sa journée, il arrêtait me voir à l’abattoir, laver ses bottes, jaser un brin et il repartait sans trop en ajouter.
Homme de peu de mots, ce qu’il m’apportait était toujours chargé de sens. Il y a eu des années où il était avec moi à temps partiel et à la fin des années 80, il resta à temps plein jusqu’à l’incendie de l’abattoir. Il prenait son travail à cœur autant que si c’était à lui ; il gérait entièrement le département de la découpe et du service à la clientèle, sans jamais me déranger.
Depuis l’incendie, chaque fois qu’il passait devant chez nous et qu’il me voyait dehors avec un nouveau projet, immanquablement, il arrêtait me voir. Il resta avec moi pour faire la saucisse de chevreuil pendant la période de la chasse à l’automne et il travailla jusqu’à cinq jours de son départ. Je n’oublierai jamais sa vaillance, son dévouement et sa fiabilité et surtout sa grande amitié.
Il était une fois deux p’tits gars qui s’appréciaient, qui se respectaient et qui s’aimaient.
Salut, Richard Papi, mon ami de toute une vie. Tu me manqueras toujours.
Donald,
(Do, comme tu m’appelais.)