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Opinion du mois
Texte choisi du mois
Septembre-octobre 2025
Vers l’élection de 2026 avec la CAQ
par André Mathieu
Au Québec, les partis de l’opposition nous annoncent une odeur de fin de régime, et le chef de la CAQ, François Legault, nous assure qu’il va se regarder dans le miroir, à la suite de la raclée subie dans Arthabaska, en août, et à l’enquête sur le fiasco de la SAAQ. Il faut plus que se regarder dans un miroir pour remonter une pente aussi raide. Notre premier ministre vient à peine de donner sa version du désastre de la SAAQ. Comme premier ministre, il aurait dû être informé par les ministres, Guilbault ou Bonnardel, mais ceux-ci n’avaient pas l’information de la SAAQ. C’est comme dire que personne ne voulait savoir au cas où ça passerait inaperçu. De cette façon, M. Legault affirme ne pas savoir et en même temps, sauve ses ministres, rejetant les responsabilités sur des fonctionnaires. Ces fonctionnaires vont ...
Septembre-octobre 2025
Nouvelles
James Ross honoré
par Catherine Bouffard en collaboration avec Daniel Audet
Le 28 juillet 2025 avait lieu, à l’église Chalmers, la conférence de presse concernant le dévoilement des panneaux commémoratifs et une projection pour souligner l’apport inestimable de James Ross dans le canton de Lingwick, plus précisément dans la formation du hameau de Gould.
Grâce à une subvention du ministère de la Culture et des Communications du Québec reçue par le Centre culturel, différents partenaires ont rendu possible ce projet important pour notre patrimoine local.
Le Centre culturel Oscar-Dhu (Daniel Audet, Jonatan Audet, Isabelle Mandalian) a fourni son expertise pour l’histoire de James Ross ...
Texte choisi - Avril-mai 2024
La nature de notre canton
« Un nouveau voisin dans le canton »
par Monique Théoret
Nous choisissons rarement nos voisins. Souvent, plus nous les connaissons, mieux nous les apprécions. Sauriez-vous accueillir ce nouveau voisin?
L’opossum de Virginie (Didelphis virginiana) a des caractéristiques pouvant en rebuter plusieurs. Les avis varient de drôle d’apparence, surprenante et bizarre, à unique et exceptionnelle. Faites-vous votre propre idée grâce à ce qui suit.
Seul et unique
Il est issu d’une branche évolutive distincte des autres mammifères connus ici. Je vous donne un indice : ses mamelles sont cachées dans une poche ventrale. Est-ce que vous êtes en train de vous dire qu’il s’est trompé de continent et qu’il devrait aller rejoindre les kangourous et koalas en Australie? Il est le seul marsupial vivant en Amérique du Nord.
Je ne ressemble à personne
Son nom d’origine algonquine, apusum ou apousoum signifie animal blanc. C’est son visage qui est blanc et pointu. Sa fourrure est grisâtre, ses pattes et ses oreilles sont noires. Son nez, ses doigts et sa queue sont rosés. Cette dernière est recouverte d’écailles et préhensile. Seuls les juvéniles sont assez légers pour se balancer suspendus par la queue. Tandis que l’adulte a la taille d’un chat et le profil d’un gros rat.
Ils ont en commun avec les primates d’avoir un pouce opposable aux quatre pieds, en plus, ils sont préhensiles. C’est un bon grimpeur et un bon nageur pouvant plonger. Il perd des points à la marche et à la course.
Pas difficile du tout
L’étendue de son aire de répartition est facilitée par l’extension des terres agricoles et les changements climatiques. Ce marsupial est adaptable, il est omnivore comme le raton laveur (il est moins habile toutefois), c’est-à-dire que toute source de nourriture fait son bonheur. Son alimentation étant diversifiée (fruits, graines, insectes, petits animaux vivants ou morts,
croquettes pour animaux familiers, déchets, etc.), il est bénéfique pour les écosystèmes. Il s’attaque aux serpents même venimeux, car il est l’un des rares à être immunisé au venin. Un mythe s’est répandu disant qu’il pourrait éradiquer les tiques par son alimentation. Il en mange en faisant sa toilette, c’est tout.
Son espérance de vie est d’environ deux ans. Parmi ses prédateurs se trouvent le renard, coyote, oiseaux de proie, etc. Comme il est souvent sur la route cherchant des cadavres la nuit, il devient parfois une de ses victimes.
Quand on ne court pas vite
Il a 50 petites dents tranchantes comme des lames de rasoir. Il s’en sert rarement pour se défendre sauf s’il s’agit de nourriture. Il est craintif et préfère prendre la fuite quand c’est possible.
S’il se sent en danger, il peut figer sur place et sembler mort. Ce mécanisme de défense fait qu’il s’écroule au sol, son rythme cardiaque diminue, sa respiration ralentit, ses yeux sont fixes, sa bouche reste ouverte, montrant ses dents; sa langue est pendante, l’écume s’écoule. Ses glandes anales peuvent sécréter un liquide sentant la putréfaction. S’il a affaire à un prédateur qui ne mange pas de charogne, il est sauf. Quand il ne se sent plus menacé, il refait ses forces et s’en va.
Adaptation au climat
Il s’installe autant en ville qu’à la campagne, tant qu’il a une source d’eau, de nourriture et un abri. Il y a 500 ans, l’opossum n’était pas au nord de la Virginie et de l’Ohio. Maintenant, il vit en Montérégie, à Montréal et en Estrie. Depuis 1976, on le voit au Québec; son nombre augmente depuis les années 2000. Il supporte mal les températures extrêmes. Il stocke de la graisse
corporelle, mais il n’hiberne pas. Il utilise des terriers abandonnés ou d’autres abris lors des grands froids. Il peut souffrir d’engelures sur les parties nues de son corps.
Comment naissent les bébés?
Sous nos latitudes, il se reproduit une seule fois par année, à la fin de l’hiver ou au printemps. La courte gestation dure une douzaine de jours. La femelle donne naissance à une moyenne de sept à dix petits.
Ils sont à peine plus longs qu’un centimètre, nus, aveugles, l’odorat les guide jusqu’à la poche ventrale.
Il s’y trouve habituellement treize mamelles disposées en forme de fer à cheval. Les nouveau-nés s’y accrochent pendant soixante jours. Quand ils sortent, ils s’attachent aux poils sur le dos de leur mère, même lors de ses déplacements. Après 90 jours, ils sont sevrés et autonomes.
Un autre mythe circule voulant que la femelle accouche par le nez. Ce qui est vrai, c’est qu’elle lèche sa zone ventrale avant la naissance des embryons. Comme chez les autres marsupiaux, les organes génitaux sont particuliers. Le mâle a un pénis bifurqué, ce qui a donné vie à la croyance que l’accouplement a lieu par les narines. Selon cette idée, la femelle donnerait ainsi naissance par le nez. En réalité, elle a deux vagins divisés s’adaptant au pénis.
J’aime mon voisin
Cet animal peut s’avérer utile; il est discret, solitaire et sort la nuit durant la saison estivale. L’hiver, s’il fait doux, il est actif le jour. C’est une espèce qui n’est pas reconnue pour transmettre la rage. En cas de morsure, il faut le dire aux services de santé publique.
Il est réalisable de vivre en cohabitation harmonieuse avec un nouveau voisin. Simplement, respectons la nature d’un animal sauvage en
l’observant à distance. Ne l’invitez pas à s’installer chez vous et il ne représentera aucun danger.
C’est un animal à déclaration obligatoire si vous le trouvez blessé ou mort. L’est-il vraiment? Contactez SOS Braconnage au 1 800 463-2191 ou en ligne à l’adresse suivante:



