Opinion - Avril 2023
« Safe space et annulation »
par Marcel Langlois
Des étudiants réclament que l’université soit pour eux un safe space, un endroit qui ne bouscule pas leurs opinions, leurs croyances, leur sensibilité. Alors, que diable font-ils là ?
Permettez-moi…
C’est au baccalauréat ès arts, au premier cours de sociologie. Plus d’une soixantaine d’étudiants dans une salle étroite, toute en longueur. Comme ma vue n’est pas des meilleures, j’ai l’habitude de m’asseoir vers la troisième ou la quatrième rangée: discret, mais proche.
Je n’ai jamais parlé personnellement avec le professeur. Je ne pense pas qu’il sache qui je suis, qu’il puisse même mettre mon nom sur mon visage.
Or, pendant un cours : « Monsieur Langlois »
Je regarde autour de moi… « Oui, oui, vous. Venez en avant, s’il vous plaît. » Je m’exécute, pensif.
« On dit que vous maniez habilement les mots ? ...
Le journal
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Opinion du mois
Texte choisi d'avril
Texte choisi - Avril 2023
Nouvelle
Lauréat olympique !
par Catherine Bouffard
Le 22 février dernier, au Centre de formation professionnelle (CFP) de Coaticook-CRIFA, s’affrontaient quatre participants au volet régional des Olympiades québécoises des métiers et des technologies en mécanique automobile. M. Alexis Morin, de Lingwick, a remporté la médaille d’or à cette compétition, ce qui lui permettra d’aller mesurer son talent au volet provincial en mai prochain, à Québec.
Alexis, fils cadet de Lili Desmarais et de Claude Morin, a de quoi être fier. Encouragé par les membres de sa famille et son enseignant, M. Vincent Brochu, il a participé à cette compétition et l’a remporté avec honneur. M. Brochu a dit d’Alexis qu’il a un talent exceptionnel et qu’il a été le seul à terminer ...
Texte choisi - Mai 2023
Vie communautaire
Merveilleuse rencontre
par Marcel Langlois
Le huit mars dernier, les Marguerites volantes offraient un repas.
Soixante-quatre personnes s’y sont rencontrées. Les Marguerites font des activités pour sortir les personnes âgées de leur maison, briser l’isolement et permettre de fraterniser.
Cette fois, elles avaient fait affaire avec le restaurant de Stornoway qui offre également un service de traiteur. Une soupe, des saucisses à l’érable et un dessert, avec thé et café, évidemment, semblent avoir été appréciés.
Les Marguerites avaient choisi cette date parce que ce jour-là, la FADOQ tenait un après-midi de bingo. Cela donnait une belle occasion de passer un bon moment à l’extérieur de chez soi. Quand deux organismes peuvent se supporter mutuellement, c’est encore mieux.
Et l’on n’allait pas manquer de souligner que ...
Texte choisi de mai
Opinion - Juin 2022
« La chasse aux sorcières, alors que la planète brûle »
par Danielle Leclerc
Le débat fait rage aujourd’hui chez nos voisins du sud, suite à une fuite de renseignements concernant le possible renversement de la décision Roe (Cour Suprême c. Wade, datant de 1973), qui a rendu l’avortement légal aux États-Unis. Si cela se réalise, les États-Unis joindront l’Afghanistan, avec des lois encore plus sévères, dans certains états. Déjà, au Texas, depuis septembre 2021, une récompense de 10 000 $ est accordée à quiconque dénonce une femme qui se fait avorter, ou aide une femme à le faire, même en cas de viol ou d’inceste. Mais les femmes vont continuer de se faire avorter, coûte que coûte, au péril de leur vie. Au nom de qui, de quoi, les défenseurs antiavortement agissent-ils ?
Avortement…
Le Canada n’est pas à l’abri de ce genre de remises en question majeures du droit des femmes. Même si nous sommes une société ouverte, qui a réalisé d’importantes avancées sur la procréation assistée, le mariage gai et l’aide médicale à mourir, que nos dirigeants visent de plus en plus la parité hommes-femmes dans leur gouvernance, qu’on voit de plus en plus de femmes chefs d’entreprises et dans des rôles clés de conseils d’administration, que plusieurs professions presque exclusivement masculines se sont féminisées, les femmes doivent toujours rester sur leur garde, comme en randonnée au bord d’une falaise.
Outre le fait de se positionner pour ou contre l’avortement, avec toutes les déclinaisons d’arguments qui le justifient, c’est la montée inéluctable de la pensée d’extrême droite dans le monde qui est terrifiante. Cette idéologie populiste ultra conservatrice, qui prône l’exclusion et propage un discours haineux et violent, joint bon nombre d’adeptes.
Nous avons pu en être témoins avec l’élection de monsieur Trump. Nous le constatons avec la guerre de monsieur Poutine. Ses disciples se sentent de plus en plus légitimés de se dévoiler au grand jour et ne demandent pas mieux que de crier haut et fort leurs revendications libertaires égocentriques. Ils n’ont aucune honte à exprimer des idées contraires à l’humanisme, à l’inclusion et à la tolérance. Cela mène à une société de plus en plus divisée.

...les femmes doivent toujours
rester sur leur garde, comme en randonnée au bord d’une falaise.
Évolution du climat…
Pendant ce temps, le GIEC (groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), et l’ONU (Organisation des Nations unies) pressent les gouvernements du monde entier d’agir pour sauver notre planète. Le réchauffement climatique prend une telle ampleur : doit-on rappeler les records de
chaleur et les gigantesques feux de l’année dernière dans l’Ouest canadien ? Devant ce péril qui menace l’humanité tout entière, ne devrions-nous pas mettre de côté nos divisions et unir nos forces afin d’élaborer des stratégies nouvelles et communes pour faire face à cette catastrophe annoncée ? Qu’est-ce qui doit se produire pour que les dirigeants de tous les pays soient obligés de prendre les décisions
cruciales pour un changement de cap ?
Les gens s’entredéchirent sur des questions idéologiques et politiques locales, alors qu’il nous est impossible, dans l’état actuel du monde, d’assurer à nos enfants un avenir viable sur notre planète. Nous avons besoin d’un projet de société inclusif et planétaire, pas de retourner cinquante ans en arrière. R