Février 2024
« Que deviennent nos églises? »
par Nathalie Thibault
Le 24 décembre dernier, notre église Sainte-Marguerite-de- Lingwick célébrait sa dernière messe de minuit. Puis, nous avons appris que la ville de Lingwick l’avait achetée. Qu’en fera-t-elle ? La question se pose.
Plusieurs options s’offrent à nous. Nous pourrions la garder, car nos églises sont profondément ancrées dans l’histoire québécoise et resteront à tout jamais dans notre mémoire collective. Elles font partie de notre patrimoine, ne serait-ce que pour leurs vitraux, clochers et œuvres d’art.
Le conseil du patrimoine religieux du Québec (CPRQ) dispose d’un certain budget pour les garder en bon état. Est-ce que notre église aura l’honneur d’être choisie ? ...
Le journal
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Opinion du mois
Texte choisi du mois
Février 2024
Activité forestière
« Nos chevaux sont de retour »
par Noël Vinet
Nos chevaux sont de retour
dans nos forêts…
Le samedi 20 janvier, Mathieu Boulanger et son frère Marc Boulanger, tous deux forgerons de métier, ont organisé un atelier sur le débusquage et le débardage à la ferme de Mathieu à Lingwick.
Le débusquage consiste en l’opération d’abattre les arbres et de déplacer ceux-ci avec un cheval jusqu’à un lieu d’entreposage temporaire. Le débardage, quant à lui, consiste à déplacer tous ces arbres d’un lieu d’entreposage vers leur destination.
Plus de 40 personnes de tous les âges se sont déplacées de partout au Québec pour venir ...
Texte choisi - Juin 2023
« L'église du village »
par Daniel Pezat
Je viens de terminer la lecture du texte d'André Mathieu paru dans Le Reflet du mois d'avril : Notre église. C'est bien connu, je ne suis pas croyant, je n'ai jamais assisté à un office religieux à l'église Sainte-Marguerite. Pourtant, j'en revendique la propriété, du moins sur le plan culturel et patrimonial.
Cette église, comme l’église Chalmers à Gould, est un bien collectif. Elles nous appartiennent. Nous devons refuser de voir des gens qui ne nous connaissent pas, qui connaissent encore moins notre histoire, nous dicter ce que nous devons faire ou ne pas faire.
L'église du village a été construite avec les cents, les dollars, le courage et la sueur des gens d'ici. L’histoire populaire nous dit que pratiquement tout a été donné, y compris les objets du culte : vases sacrés, chemin de croix, ornements, etc. Pour sa part, le diocèse a donné l'autorisation de bâtir une église et sa bénédiction pour son ouverture.
L'église, c'est le cœur du village; elle doit rester chez nous. Sa mission première est, jusqu’aujourd’hui, religieuse. Pourquoi, à l'avenir, ne pas lui donner d'autres vocations ? Bien évidemment, y maintenir un lieu de culte et aussi lui offrir une nouvelle vie, communautaire et/ou culturelle. Le diocèse, par la voix de sa déléguée Madame Laffage, veut, selon ce que j'en comprends, que l’église soit vendue. Elle invoque :
« La baisse de fréquentation de l’église, le manque de personnel (célébrants et autres), l’entretien du bâtiment, le budget nécessaire pour régler les dépenses courantes. »
Il ne faudrait pas nous prendre pour de doux ignorants. Je vais faire l'effort de choisir mes mots ! À quoi attribuer la baisse de fréquentation aux offices ? Sinon à des décennies de pratiques parfois douteuses de l'Église catholique, des pratiques qui n'avaient rien à voir avec sa mission : l'annonce de l'Évangile et le baptême des croyants?
Le manque de prêtres est aussi évoqué. Depuis des siècles, l’Église catholique a toujours voulu que la prêtrise soit la chasse gardée des hommes. L'ordination des femmes, à ses yeux, est contre nature !
Le manque de fonds pour l’entretien de l'édifice et du cimetière ne me semble pas tenir la route : jusqu’à maintenant, le conseil de la fabrique a toujours assumé ses responsabilités financières.
Pourquoi le diocèse est si pressé de voir l'église vendue? A-t-il un intérêt pécuniaire? Si le conseil de la fabrique doit la vendre, que ce soit comme pour l'église à Gould. La municipalité l'a acquise pour une somme symbolique.
Notre église a 122 ans; cela en fait un des plus vieux immeubles du canton. Un bel hommage que nous pouvons rendre aux bâtisseurs de chez nous est de protéger cet héritage.
Les cloches de l'église Sainte-Marguerite ont sonné les grands événements de notre communauté, la fin des deux guerres, les mariages, les baptêmes et aussi le départ d'êtres chers. Ses murs ont résonné des chants de Noël, des hymnes de joie ou de tristesse. Cette église est le symbole de la résilience des gens de ce coin de pays. Au nom de tout cela, nous devons garder l'église du village.
Peu importe l’avenue que la fabrique prendra, il demeure important que cette église ne tombe pas entre les mains d’intérêts privés. Je ne veux pas, comme à Nantes, voir le clocher démoli et le reste devenir un je ne sais quoi.
Ailleurs, c’est un garage qui s’y est installé... L’horreur !