Novembre 2023
Quand boire l’eau du robinet, c’est comme jouer à la roulette russe
par Monique Théoret
La région de l’Estrie regroupe une foule de petites municipalités, des milieux de coopération et d’entraide semblables à notre canton. On y fait la promotion de saines habitudes de vie. La famille et les aînés sont au cœur des préoccupations. On vise l’harmonie entre les besoins collectifs et la protection de l’environnement.
Des contaminants invisibles
Puis, en février 2023, une vaste étude sur la qualité de l’eau potable a lieu dans l’ensemble des municipalités québécoises. Sur les 376 lieux testés, 4 dépassent le seuil maximum proposé par Santé Canada concernant les perfluorés. Ils sont aussi nommés PFAS; ce sont des contaminants dits éternels, parce qu’ils s’accumulent dans les êtres vivants et l’environnement sans être dégradés. Ils sont utilisés dans...
Le journal
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Opinion du mois
Texte choisi du mois
Novembre 2023
Chronique d’un vieux fou
La vie humaine est-elle sacrée?
par Malois
Non !
Quand on scrute l’histoire, quand on regarde les lois et le comportement de chaque pays, sans oublier le comportement de malfaiteurs individuels, c’est la conclusion à laquelle on arrive. Tristement, mais nécessairement : la vie n’est pas sacrée.
Dans l’histoire, il y a toujours eu et il y a toujours des peuples qui en attaquent d’autres. Ils tuent pour prendre. Les peuples attaqués tuent pour se défendre.
Les grandes religions ont tué aussi. Les musulmans voulaient faire disparaître les chiens de chrétiens ; les catholiques menaient la guerre jusqu’à Jérusalem pour reprendre les lieux saints des mains des musulmans. Les uns et les autres tuaient. L’Église catholique, lors de l’Inquisition, par exemple, torturait et tuait ceux qui s’obstinaient à défendre des idées contraires aux siennes, les hérétiques. Galilée a eu la vie sauve parce qu’il a finalement accepté de ...
Texte choisi - Juin 2023
« L'église du village »
par Daniel Pezat
Je viens de terminer la lecture du texte d'André Mathieu paru dans Le Reflet du mois d'avril : Notre église. C'est bien connu, je ne suis pas croyant, je n'ai jamais assisté à un office religieux à l'église Sainte-Marguerite. Pourtant, j'en revendique la propriété, du moins sur le plan culturel et patrimonial.
Cette église, comme l’église Chalmers à Gould, est un bien collectif. Elles nous appartiennent. Nous devons refuser de voir des gens qui ne nous connaissent pas, qui connaissent encore moins notre histoire, nous dicter ce que nous devons faire ou ne pas faire.
L'église du village a été construite avec les cents, les dollars, le courage et la sueur des gens d'ici. L’histoire populaire nous dit que pratiquement tout a été donné, y compris les objets du culte : vases sacrés, chemin de croix, ornements, etc. Pour sa part, le diocèse a donné l'autorisation de bâtir une église et sa bénédiction pour son ouverture.
L'église, c'est le cœur du village; elle doit rester chez nous. Sa mission première est, jusqu’aujourd’hui, religieuse. Pourquoi, à l'avenir, ne pas lui donner d'autres vocations ? Bien évidemment, y maintenir un lieu de culte et aussi lui offrir une nouvelle vie, communautaire et/ou culturelle. Le diocèse, par la voix de sa déléguée Madame Laffage, veut, selon ce que j'en comprends, que l’église soit vendue. Elle invoque :
« La baisse de fréquentation de l’église, le manque de personnel (célébrants et autres), l’entretien du bâtiment, le budget nécessaire pour régler les dépenses courantes. »
Il ne faudrait pas nous prendre pour de doux ignorants. Je vais faire l'effort de choisir mes mots ! À quoi attribuer la baisse de fréquentation aux offices ? Sinon à des décennies de pratiques parfois douteuses de l'Église catholique, des pratiques qui n'avaient rien à voir avec sa mission : l'annonce de l'Évangile et le baptême des croyants?
Le manque de prêtres est aussi évoqué. Depuis des siècles, l’Église catholique a toujours voulu que la prêtrise soit la chasse gardée des hommes. L'ordination des femmes, à ses yeux, est contre nature !
Le manque de fonds pour l’entretien de l'édifice et du cimetière ne me semble pas tenir la route : jusqu’à maintenant, le conseil de la fabrique a toujours assumé ses responsabilités financières.
Pourquoi le diocèse est si pressé de voir l'église vendue? A-t-il un intérêt pécuniaire? Si le conseil de la fabrique doit la vendre, que ce soit comme pour l'église à Gould. La municipalité l'a acquise pour une somme symbolique.
Notre église a 122 ans; cela en fait un des plus vieux immeubles du canton. Un bel hommage que nous pouvons rendre aux bâtisseurs de chez nous est de protéger cet héritage.
Les cloches de l'église Sainte-Marguerite ont sonné les grands événements de notre communauté, la fin des deux guerres, les mariages, les baptêmes et aussi le départ d'êtres chers. Ses murs ont résonné des chants de Noël, des hymnes de joie ou de tristesse. Cette église est le symbole de la résilience des gens de ce coin de pays. Au nom de tout cela, nous devons garder l'église du village.
Peu importe l’avenue que la fabrique prendra, il demeure important que cette église ne tombe pas entre les mains d’intérêts privés. Je ne veux pas, comme à Nantes, voir le clocher démoli et le reste devenir un je ne sais quoi.
Ailleurs, c’est un garage qui s’y est installé... L’horreur !

